REPORTAGE – D’une citadelle à l’autre, de Calvi à Corte, en passant par la Balagne, balade sur la route des villages perchés de Haute-Corse. Entre trésors du patrimoine et merveilles naturelles, l’île dévoile sa beauté intérieure.
Véritable frontière entre le monde minéral et la Méditerranée, Calvi est un rêve de pierre mais pas seulement. Vue de la mer, à l’approche de la citadelle, le marin perçoit la ville dans ses traits majeurs et tente d’en percer les multiples mystères. Sa situation sur un promontoire rocheux l’intrigue d’emblée. Fièrement dressée face à la mer, son utilité n’est plus à démontrer. Ses murailles parfois hautes de 80 mètres protègent l’ancienne cité génoise et participent à la silhouette côtière calvaise. Formidable forteresse ayant subi l’assaut répété d’envahisseurs, telle une sentinelle, elle plaide en faveur du riche passé des Calvais, tout en protégeant leurs descendants. Car la ville « semper fidelis », toujours fidèle à Gênes, dès la fin du XIIe siècle, a subi de nombreux sièges. C’est au cours de l’un d’eux, en 1794, alors que les Français enfermés à Calvi résistaient aux assauts du général Stuart, que l’amiral Nelson (alors commandant de vaisseau) perdit un œil.
Ainsi avisés…