REPORTAGE – À mi-chemin ou presque entre Lisbonne et New York, l’archipel s’éparpille sur près de 600 kilomètres au milieu de l’Atlantique Nord. Ces neuf îles volcaniques, qui fascinèrent autrefois les navigateurs portugais, restent l’une des destinations les plus exotiques du continent européen.
Surgissant des flots, le mont Pico s’élève majestueusement. Sa cime enneigée joue à cache-cache avec la brume, évoquant l’iconique Fuji-Yama. Culminant à plus de 2350 mètres, le plus haut sommet du Portugal est enveloppé d’épais nuages que le vent balaie. Le ferry, qui traverse le bras de mer reliant l’île de Faial à celle de Pico, tangue sous la force de la houle. Du pont supérieur, le volcan semble à portée de main. Soudain, le soleil surgit. Les pentes du mont Pico se colorent en un instant de toutes les nuances de vert laissant apercevoir des coulées de lave noire, autrefois appelées mistérios par les Açoréens, résignés face aux colères imprévisibles de leurs montagnes de feu.
Forgé par plusieurs milliers de volcans émergés des fonds marins, l’archipel se divise en trois groupes, Santa Maria et São Miguel à l’est, Terceira, Graciosa, São Jorge, Pico et Faial au centre, enfin, assez éloignées vers l’ouest, Flores et Corvo. Les Açores se trouvent à la jonction des plaques tectoniques…