GRAND REPORTAGE – Situé au nord-ouest du pays, à quelques encablures de la frontière costaricaine, cet archipel longtemps oublié est un éden caribéen, luxuriant et indompté, où l’on peut encore se sentir seul au monde.
À travers le hublot du vieux Fokker d’Air Panama se dessine un labyrinthe émeraude sur une mer turquoise d’une incroyable limpidité. Vu du ciel, Bocas del Toro ressemble à de la mousse flottant sur l’eau. Ses neuf îles principales sont entourées de centaines d’îlots et de bosquets de mangrove d’un vert lustré. S’étirant sur près de 250 km², l’archipel est recouvert de jungle sur les trois quarts de son territoire. La juxtaposition de forêt tropicale humide et de récifs coralliens forme une biodiversité d’une richesse extraordinaire qui se dévoile dès que l’on quitte Colón, l’île principale, et ses bars flottants où se déhanchent de jeunes Américains en goguette.