LA SOLITAIRE DU FIGARO (1/4) – La 53e Solitaire du Figaro est amarrée sur les rives de la Loire avant de rejoindre l’océan, dimanche. La ville, prisée des Parisiens qui viennent s’y installer malgré quelques paradoxes, continue de séduire.
Envoyé spécial à Nantes
Stendhal ne reconnaîtrait pas Nantes sur laquelle il écrivait dans Mémoires d’un touriste, « Le bonheur de Nantes, c’est que la mode a bien voulu y adopter de belles maisons en pierre à trois étages, à peu près égaux ; rien n’est plus joli… » . C’est que depuis 1837, date à laquelle il séjourne ici, la cité d’Anne de Bretagne s’est épaissie au point de paraître parfois obèse, cernée par un urbanisme délirant et brouillon.
Reflet d’un succès que Nantes l’attractive paie au prix fort. À commencer peut-être par un renoncement à son identité, au profit d’un embrouillamini culturel venu d’ailleurs. Une programmation festive qui enflamme la ville et fait la part belle à des acteurs de renom, sans forcément un grand rapport avec l’ADN locale. « Ça pourrait avoir lieu n’importe où et c’est pareil pour l’urbanisme : on a misé sur de grands noms de l’architecture, dont les réalisations nantaises auraient pu se faire partout ailleurs qu’à Nantes », tempête l’aquarelliste…