ENTRETIEN – Journaliste allemande installée depuis 1989 à Venise, mariée à un Vénitien et naturalisée depuis peu Italienne, Petra Reski publie Venise n’est pas à vendre, le 18 janvier (336 pages, Éditions Arthaud, 21, 90 euros).
Avec Venise n’est pas à vendre, récit littéraire poignant dont la traduction de l’allemand par Gabriella Zimmermann restitue avec force l’esprit et l’ironie, Petra Reski nous embarque dans la topetta de l’auteur à la recherche de l’identité de la ville. Farouchement opposée à un droit d’entrée à Venise, la journaliste allemande livre un plaidoyer vibrant pour sauver la Cité des doges des griffes du surtourisme et des spéculateurs.
LE FIGARO. – L’idée d’une taxe contre le surtourisme à Venise a été émise en 2021. La mesure devait être effective en juin 2022, mais a été repoussée à ce mois de janvier. La voilà de nouveau ajournée…
Petra RESKI. – Maintenant, la taxe est prévue pour l’été, mais ça ne veut rien dire ! D’abord, faire payer 3 à 10 euros pour visiter Venise n’empêchera pas les touristes de venir. Ceux qui auront payé se diront qu’ils ont tous les droits ! Et puis il y aura beaucoup d’exemptions, pour ceux qui séjournent à l’hôtel ou dans un Airbnb notamment. En réalité…