Créé pendant la Seconde Guerre mondiale, ce site situé dans le Colorado passe sous le giron du National Parks Service, l’agence américaine en charge des parcs et monuments nationaux.
Le lieu renvoie un sombre chapitre de l’histoire des États-Unis. Le 18 mars, le président américain, Joe Biden, a désigné «Amache», un ancien camp d’internement de Japonais, comme faisant partie du National Parks Service (NPS), l’agence fédérale en charge de la gestion des 63 parcs nationaux et des monuments historiques nationaux. Aussi connu sous le nom de Granada War Relocation Center, le site (le 424e à intégrer le NPS) avait été inscrit au registre national des lieux historiques en 1994 avant d’être désigné monument historique national en 2006.
Une distinction symbolique qui intervient précisément 80 ans après que le président Franklin D. Roosevelt a ordonné la construction de dix centres d’internement pour les Américains d’origine japonaise de la côte Ouest. Une décision motivée par l’attaque de Pearl Harbor par l’armée japonaise quelques mois plus tôt. Plus de 10.000 personnes ont été incarcérées sur le site d’Amache entre 1942 à 1945, dont les deux tiers étaient des citoyens américains.
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Visites guidées par des lycéens
Aujourd’hui, le camp se compose d’un cimetière, d’un monument et de plusieurs structures reconstruites ou réhabilitées. Un musée retraçant l’histoire du lieu, qui accueillait plus de 10.000 visiteurs par an avant-Covid, est accessible à quelques kilomètres (ouvert uniquement l’été). Des visites guidées sont organisées par des lycéens de Granada, membres de la Amache Preservation Society, association en charge de la préservation du site. «Cette désignation protégera définitivement le site pour les générations futures et contribuera à raconter l’histoire de l’incarcération des Américains d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale», explique United States Department of the Interior dans un communiqué.