REPORTAGE – Georges Pompidou et Françoise Sagan ont fait du Lot le symbole des étés insouciants de la campagne française. Un concentré de douceur de vivre que porte aujourd’hui une nouvelle génération.
Par Philippe Viguié Desplaces et Éric Martin pour Le Figaro Magazine
La lumière et la liberté, voici planté le décor des vacances dans le Lot. C’est ce qu’aimait y retrouver Georges Pompidou, dont l’ancienne ferme de Prajoux s’éternise à côté de Cajarc, quasi invisible depuis la route, silencieuse comme le sont parfois les souvenirs des jours heureux. L’ancien président de la République aimait à exalter «le silence profond et la sérénité du causse qui amène la paix intérieure propice à la réflexion et à l’action», tandis que son épouse, Claude Pompidou, y appréciait «la lumière de la Grèce». Ce causse, qui faisait encore dire à Françoise Sagan «ici la France paraît vide», semble dans la nuit se hisser au plus près des étoiles, comme une offrande. Un vide que Sagan recherchait dans de longues errances, esseulée, au milieu d’une végétation rabougrie. À Seuzac, dans un cimetière de carte postale, sur la tombe de l’écrivain, quelques admirateurs déposent bouchons de champagne, jetons de casino…