GRAND REPORTAGE – Adossées aux contreforts de l’Anti-Atlas, les ruines enchanteresses d’un village berbère ont séduit Thierry Teyssier qui y a posé ses malles. L’occasion de suivre l’inclassable hôtelier dans cet itinéraire aux confins du Sahara.
Un croissant de lune s’élève dans le ciel indigo. La silhouette des palmiers encadre les vestiges d’une muraille. Pas un souffle de vent n’altère ce décor de théâtre. Le long des ruelles en terre battue, les décombres des maisons prennent vie à la lueur des lanternes. En suivant leur halo, la clameur de chants joyeux rythmés par des tambourins se rapproche. Des femmes amazighs, parées de leurs plus beaux bijoux, ont entamé l’ahwach, une danse dont la mélodie lancinante parle d’amitié.
Un peu plus loin, un four à bois embaume le pain encore brûlant. Le scintillement des lanternes éclaire l’intérieur d’une demeure dont les étages biscornus forment un étrange labyrinthe. Une porte s’ouvre sur une pièce sans toit. Comme dans un conte des Mille et Une Nuits, des centaines de bougies illuminent une table ornée d’une belle nappe brodée. Au milieu, un tajine fumant attend d’être dégusté. Le maître de maison observe l’émerveillement sur le visage de ses hôtes.
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