GUIDE – Architecture du futur et art contemporain font de la cité des ducs de Bretagne une destination toujours en mouvement. Avec en fil rouge la fameuse ligne verte, qui trace le parcours du Voyage à Nantes.
«Nantes, c’était beau tellement ça remuait », écrivait Jacques Prévert dans Choses et autres, son dernier recueil, publié de son vivant, en 1972. Un demi-siècle plus tard, on ne dirait pas mieux. Avec ses larges avenues passantes traversées par le tram, ses places devenues entièrement piétonnes, ses 56 km de pistes cyclables, Nantes joue le compromis entre la ville moyenne et la cité du bien-vivre. On la qualifie de « bourgeoise et anar », de « classique et avant-garde », la cité des ducs de Bretagne cultive le paradoxe, qu’illustre bien l’Éloge de la transgression, la sculpture de Philippe Ramette, figurant une écolière grimpant sur un socle vide, cours Cambronne. Ouverte à tous les courants d’art, Nantes ne cesse de se renouveler pour rester attractive.
Décomplexée, elle affiche autant de belles façades XVIIIe sur le quai de la Fosse que d’édifices ultramodernes comme le palais de justice, d’une parfaite géométrie signée Jean Nouvel, ou la nouvelle gare SNCF, très lumineuse…