À l’heure des grandes vacances, l’expression est plus que jamais d’actualité, mais savez-vous d’où tire-t-elle son origine étymologique ?
Descendre en bas, c’est possible, mais c’est un pléonasme car «descendre» exprime déjà l’idée d’un mouvement qui va de haut en bas. Descendre à l’hôtel, c’est correct, mais au premier abord, cela fait peu de sens d’un point de vue linguistique. Pourquoi alors ne pas simplement dire «aller à l’hôtel» ? Il faut revenir à l’étymologie du mot «descendre» : d’après Le Petit Robert de la langue française, il provient du Latin «descendere», qui date du XIe siècle et dérivé de la famille de «scandere», qui veut dire «monter». Il est généralement employé pour qualifier le fait «d’aller vers le bas». D’après le Dictionnaire Historique de la langue française, ce verbe est employé au XIVe siècle pour désigner un cavalier mettant pied à terre, mais aussi d’un voyageur s’arrêtant devant une maison ou tout autre type d’habitation pour y faire étape.
Cela ne vous rappelle pas quelque chose ? De notre temps, même si vous n’êtes plus à cheval, que vous arrivez à l’hôtel à bord d’une voiture, d’un train ou encore un avion, vous y descendez toujours. L’esprit délesté de cette information, vous pouvez désormais poser vos bagages et profiter de l’établissement sur lequel vous avez jeté votre dévolu.
NF.
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Au fait, comment sont attribuées les étoiles d’un hôtel ?
Les critères de classement ont parfois de quoi surprendre. Un hôtel avec une façade propre et en bon état ? Ce n’est une obligation qu’à partir de 3 étoiles. Un oreiller ou une couverture supplémentaire ? Pas besoin d’aller dans un palace pour cela, les deux sont accessibles sur demande dès la première étoile. En revanche, pas de brushing avant la troisième si vous avez oublié votre sèche-cheveux.
Et il faudra monter d’une catégorie pour bénéficier d’un service de petit-déjeuner en chambre. Tout comme la mise à disposition d’un équipement de repassage individuel sur demande. Pour une brosse à dents ou du dentifrice, il faudra descendre dans un 5-étoiles, où le nécessaire d’hygiène est offert. Tout comme le peignoir. Vous avez cependant le droit de râler si vous n’avez rien pour suspendre votre veste : une penderie avec six cintres doit être proposée dès la première étoile.
Mais l’ascenseur n’est imposé qu’à partir de la deuxième, et encore, uniquement s’il y a au moins quatre étages. Il reste du travail au chapitre accessibilité et développement durable : Atout France ménage les hôteliers, la plupart des critères imposés sont « compensables » par des options.
YBG.
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