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Dernière Mise à jour : 05.12.2022
Le SETO (Syndicat des Entreprises du Tour Operating) appelle le gouvernement français à se mobiliser aux côtés des professionnels du tourisme pour empêcher la Commission européenne de déséquilibrer leur secteur menacé par un projet de révision de la Directive sur les voyages à forfait portant sur la limitation des acomptes
Un projet de révision mal perçu
La Commission européenne, qui mène actuellement des consultations en vue de réviser la directive sur les voyages à forfait, envisage pour protéger les droits des consommateurs d’une éventuelle défaillance de leur voyagiste, de limiter voire de supprimer les acomptes versés par ces derniers.
Des risques de pertes considérables
Ce projet, s’il aboutissait, fragiliserait gravement le modèle économique des entreprises du secteur du tourisme, déstabilisant l’écosystème BtoB et provoquant de sérieuses difficultés avec des risques importants de faillites.
Pour mémoire, les voyagistes règlent leurs prestataires (compagnies aériennes et de plus en plus de prestations terrestres) avant le départ et bien avant que le client ne paie l’intégralité de son voyage.
René-Marc Chikli, Président du SETO, commente ce projet de limitation des acomptes « cela représente un risque énorme pour notre modèle économique qu’il menace de déséquilibrer. Alors que le gouvernement a permis aux entreprises de survivre pendant la crise du COVID grâce aux aides et surtout à l’ordonnance du 25 mars 2020 sur les avoirs, va-t-il laisser la Commission européenne les précipiter dans une crise profonde ?».
L’association des agences de voyage et tours opérateurs dénonce une méconnaissance du secteur
Sur ce même sujet l’ECTAA s’est exprimée récemment pour déplorer le manque de compréhension des commissaires européens du fonctionnement de l’industrie du voyage. Ceux-ci semblant ignorer que les voyagistes ne détiennent pas l’argent de leurs clients et doivent régler de manière anticipée leurs prestataires.
Parallèlement, l’ECTAA a souligné que les options examinées montraient un faible alignement entre les mesures imposées aux voyagistes et celles imposées aux compagnies aériennes.
L’ECTAA a remarqué qu’aucune option concrète n’était à l’étude pour réglementer efficacement la protection contre l’insolvabilité des compagnies aériennes, et ce, malgré la recommandation de la Cour des comptes européenne de juin 2021.