ANALYSE – Alors qu’on les croyait révolus dans notre nouveau monde écoresponsable, les gros-porteurs de l’hébergement reviennent en force. Pour le meilleur et pour le pire.
La folie des hommes gagne-t-elle aussi l’hôtellerie ? Alors que le plus grand hôtel du monde, l’Abraj Kudai, rien moins que 10 000 chambres, vient d’ouvrir à Médine en Arabie saoudite, on est gagné par un certain vertige devant la résurgence de l’hébergement de masse. Les établissements franchissant la barre symbolique des 5000 chambres sont plutôt situés aux États-Unis – Las Vegas est particulièrement bien loti en la matière —, en Chine et dans les Émirats.
À l’échelle de notre vieux continent, les « très grands » hôtels ont longtemps été associés à l’après-guerre et au rideau de fer. Quelques beaux restes subsistent, comme l’ancien hôtel Ukraine à Moscou, (aujourd’hui hôtel Radisson Royal Moscou), 1 000 clefs en 1955, figé dans la grandiloquence désuète de l’architecture stalinienne.
Rénovation très attendue
Dans la douce France, on a toujours préféré l’hôtel des voyageurs de nos provinces, ou l’hôtel du Nord à Paris, quand les chambres ont l’intimité de la vie. Dans le film de Marcel Carné, peut-on imaginer…