Plusieurs syndicats de la SNCF et d’Air France ont déposé des préavis de grève pour les dernières semaines de l’année. Du côté d’easyJet, des tensions le font redouter. Autant de signes inquiétants à l’approche des fêtes. Résumé.
Le train : menace sur les deux derniers week-ends de l’année
Vers une énième pagaille dans les gares pendant les fêtes de fin d’année ? En décembre 2019, une grève reconductible avait paralysé le trafic ferroviaire dans tout le pays pendant une bonne partie du mois de décembre. En 2021, un mouvement social avait eu lieu au premier jour des vacances scolaires de Noël. Qu’en sera-t-il cette année ? Alors qu’une grève des chefs de bord débute ce vendredi 2 décembre, occasionnant l’annulation de 60 % des TGV inOui, Ouigo et Intercités jusqu’au lundi 5 décembre, la menace d’une nouvelle paralysie ferroviaire pèse sur les départs de fin d’année.
Fin octobre, les trois principaux syndicats de la SNCF (CFDT Cheminots, Unsa Ferroviaire et Sud Rail) ont déposé un préavis de grève pour les périodes du 23 au 26 décembre et du 30 décembre au 2 janvier 2023. Une initiative soutenue par le collectif de contrôleurs créé à la rentrée, le Collectif national ASCT (agent du service commercial train, NDLR). Les négociations annuelles obligatoires (NAO) débuteront le 7 décembre et seront cruciales quant au maintien ou non du préavis. La CGT, SUD-Rail et CFDT ont appelé à une «grève unitaire» ce jour-là.
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TGV inOui, Ouigo, Intercités, TER… Les prévisions de trafic sont généralement annoncées au plus tard à 17 heures la veille du jour de départ. Les clients sont prévenus par SMS et par mail et peuvent vérifier si leur train circule ou non sur la page Info trafic du site SNCF Connect. S’il est annulé, la compagnie propose un remboursement intégral ou un échange sans frais dans tous les trains où il reste de la place.
Les départs vers Londres risquent également d’être perturbés. Une centaine d’employés de sécurité britanniques travaillant pour Eurostar vont débrayer pendant quatre jours avant les vacances de Noël, les 16, 18, 22 et 23 décembre. Ces quatre jours de grève s’ajouteront à d’autres débrayages sur les lignes ferroviaires britanniques.
À noter que Trenitalia, le concurrent de la SNCF sur la ligne Paris-Lyon-Milan, n’est pas affecté par ces mouvements sociaux. La compagnie italienne installée en France depuis décembre 2021 assure cinq allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon et deux vers l’Italie en desservant notamment Chambéry et Modane. Elle constitue ainsi une alternative aux TGV inOui et aux Ouigo.
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L’avion : un appel à la grève chez Air France et easyJet
Dans le ciel, les vacances de Noël rimeront-elles aussi avec vols annulés et panique dans les aéroports ? L’activité des deux premières compagnies aériennes opérant en France, à savoir Air France et easyJet, pourrait être compromise par deux grèves annoncées.
Mi-novembre, le SNGAF et l’UNAC, deux syndicats qui représentent 52% du personnel navigant commercial (PNC) d’Air France, ont en effet déposé un préavis de grève après l’arrivée à échéance de l’accord collectif des PNC de la compagnie. L’objet du conflit concerne la renégociation de cet accord régissant la vie professionnelle des hôtesses de l’air et stewards (rémunération, conditions de travail, etc.). La période concernée couvre entièrement les vacances de Noël, soit du 22 décembre 2022 au 2 janvier 2023. Pour l’heure, des discussions sont en cours avec la direction. Le résultat des négociations sera déterminant dans le maintien ou non de la grève.
Chez les compagnies low-cost, la menace d’un conflit social est également présente. Les syndicats de la filiale française d’easyJet réclament des augmentations, après deux ans de gel des rémunérations. Comme le rapporte Le Monde , l’entreprise aurait fait un premier pas dans le sens des négociations. De quoi apaiser les tensions ? Le 1er décembre, les syndicats ont maintenu leur appel à la grève, après une réunion avec la direction.