LE SYNDROME DU VOYAGEUR (2/4) – Les chefs-d’œuvre artistiques de la ville toscane attirent chaque année des millions de voyageurs. Certains, plus sensibles que d’autres, finissent par en perdre la tête.
«Rien que d’en parler, j’en ai des frissons». Lorsque Florence Castelbou évoque son voyage en Toscane, difficile de savoir s’il s’agit d’un bon ou d’un mauvais souvenir. Sous ses yeux, un petit porte-monnaie imprimé au motif de La Naissance de Vénus. Un objet qu’elle garde constamment avec elle, rappel quotidien d’un «séisme intérieur» que des voyageurs expérimentent malgré eux depuis plusieurs siècles.
Cela fait déjà neuf ans que l’expérience s’est produite mais les souvenirs de Florence sont intacts. «Je porte ce prénom en l’honneur de la ville, elle était faite pour moi», sourit-elle. Des longues visites dans les musées aux détours par les innombrables églises, tout était fixé pour passer des vacances idéales avec son ancien compagnon et sa fille. Tout, jusqu’à ce que cette passionnée d’art visite la Galerie des Offices et tombe nez à nez avec le chef-d’œuvre de Botticelli. «Il a fallu que je quitte la pièce pour ne pas faire un malaise», décrit cet agent immobilier.
Comme un miracle
«Ce tableau devant…