Dans un pays où l’hygiène et la propreté sont reines, des petits malins s’amusent à lécher la nourriture présente sur les tapis roulants des restaurants de sushis.
C’est l’un des emblèmes du Japon. Les restaurants de sushis, dont les mets peuvent être servis sur des tapis roulants, nommés kaitenzushi, constituent un passage obligé pour ceux qui voudraient découvrir la culture du pays. Pourtant, depuis plusieurs semaines, des clients s’amusent à jouer des mauvais tours… en léchant les bouteilles de soja partagées et les assiettes de nourriture servies sur les tapis roulants, avant qu’elles n’arrivent aux autres clients. Une drôle de mode qui ne manque pas de provoquer le dégoût, mais aussi d’inquiéter les restaurants, relate la chaîne américaine CNN Business.
À la fin du mois de janvier, une vidéo prise chez Sushiro, une chaîne de restaurants de sushis populaire au Japon, a fait le tour des réseaux sociaux. Elle montre un client se léchant les doigts et touchant de la nourriture, alors qu’elle descend sur le tapis roulant. L’homme lèche également un verre qu’il repose avec les autres et une bouteille de sauce. Ce phénomène, qui a pris le nom de « #sushiterrorism » sur les réseaux sociaux, n’est pas sans conséquence sur les restaurants victimes.
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Comme le révèle CNN Business, les actions du propriétaire de Sushiro, le groupe Food & Life Companies Ltd, ont chuté de 4,8% début février, alors que la vidéo circulait. La société a d’ailleurs rapporté auprès de la police les agissements du malotru, qui a dû présenter des excuses. Deux autres grandes chaînes de restaurants, Kura Sushi et Hamazushi, ont connu le même genre de désagrément, rapporte le média américain. Les farces sont multiples : certains clients se sont par exemple amusés à mettre du wasabi sur tous les sushis présents sur les tapis.
Une tendance loin d’être anodine, alors que les restaurants ont réduit leur masse salariale pour faire face à l’inflation des prix. Surtout, ces mauvaises plaisanteries s’inscrivent dans un contexte encore marqué par le Covid-19 et une vigilance toujours aussi importante des Japonais sur le sujet.