Le dernier indice des prix du transport aérien de la DGAC confirme une hausse de 20,4 % en un an, avec des disparités selon les destinations. Les départements d’outre-mer sont particulièrement touchés.
Vous l’avez sans doute constaté si vous avez réservé un vol ces derniers mois : le prix des billets d’avion a fortement augmenté. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Le dernier indice des prix du transport aérien de passagers (IPTAP) réalisé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) (1) confirme une hausse des prix de 20,4 % entre septembre 2021 et septembre 2022, toutes destinations confondues. Des disparités existent selon les destinations. Elle est moins forte sur les long-courriers (13 %) et touche davantage les trajets vers l’Asie Pacifique que vers l’Amérique du Nord. En revanche, elle est plus soutenue sur les vols moyen-courriers internationaux (23,6 %), une tendance portée en grande partie par les compagnies à bas coûts, observe la DGAC. De quoi entériner la fin des billets à 10 € évoquée cet été par le patron de Ryanair, Michael O’Leary.
À lire aussiPourquoi le prix des billets de train va (encore) augmenter
Les départements d’outre-mer particulièrement touchés
L’augmentation la plus forte concerne les vols au départ des départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique et Mayotte) avec une évolution de +32,2 %. Elle touche plus particulièrement La Réunion avec +42,3 %.
Prendre l’avion aujourd’hui coûte globalement plus cher qu’avant l’épidémie de Covid-19. «Par rapport à septembre 2019, les prix de billets au départ de France, toutes destinations confondues, sont en augmentation de 21,0 %», indique le rapport. Une tendance également observée par les comparateurs de vols. En septembre 2022, «le prix moyen des billets d’avion (vol sec aller-retour) a augmenté de 28% par rapport à la même période en 2019», a récemment affirmé au Figaro Frédéric Pilloud, directeur marketing et e-commerce de MisterFly.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : la flambée des prix du pétrole (le carburant représentant 30 % du prix d’un billet), la désertion des classes affaires qui pénalise la rentabilité des vols et l’allongement des temps de parcours d’une à deux heures de/vers certaines destinations asiatiques à cause de l’interdiction de survol de la Russie. Sans oublier une forte demande qui a pris de court le secteur aérien ; en témoigne la pagaille qui a affecté cet été certains aéroports européens du fait d’un manque de personnel.
Être flexible dans ses dates de voyage, privilégier les départs en milieu de semaine, décoller d’un aéroport secondaire… Plusieurs astuces permettent de payer son vol moins cher et ainsi échapper à la hausse généralisée des prix. Si vous résidez en Outre-mer, vous pouvez bénéficier de l’aide à la continuité territoriale (ACT) une fois tous les trois ans sous conditions de ressources. Il s’agit d’un bon de réduction de 270 à 440 € valable sur un billet d’avion aller/retour en classe économique au départ de l’Outre-mer et à destination de la métropole.
(1) Méthodologie : «L’IPTAP DGAC est construit sur une base de tarifs aériens relevés pour plus de 400 lignes aériennes (origine, destination, transporteur) directes et indirectes, assurées par plus de soixante transporteurs. Tous les prix collectés concernent des voyages aller-retour au départ de France (métropole ou DOM) et incluent toutes les taxes, redevances et surcharges applicables», détaille le site du ministère de la Transition écologique.
À lire aussiChaos dans les aéroports : que faire si mon bagage a été retardé, perdu ou endommagé ?