Dans son rapport annuel, l’Association du transport aérien international (IATA) fait le point sur la sécurité des vols en 2022.
Les crashs d’avions sont souvent impressionnants. Tant par les victimes occasionnées que les dégâts provoqués. Ils restent pourtant de l’ordre de l’exception. C’est à nouveau le constat que fait l’Association du transport aérien international (IATA), dans son dernier rapport sur la sécurité des vols. En 2022, le secteur aérien a été marqué par 39 accidents, dont cinq mortels. Si le nombre de crashs est plus important qu’en 2021 (on en dénombrait 29), il convient de prendre en compte une autre réalité : l’augmentation conséquente du trafic aérien en 2022. L’an dernier, un peu plus de 32 millions de vols ont été opérés, contre 25% de moins une année plus tôt.
Certes, le taux d’accident a légèrement augmenté : il est passé de 1,13 par million de trajets en 2021 à 1,21 en 2022, nous révèle l’IATA. Autrement dit, il y a eu un accident pour 826.088 vols effectués. Mais le nombre d’accidents mortels a quant à lui diminué : 5 en 2022, contre 7 un an plus tôt. Cela a toutefois représenté davantage de décès : 121 contre 158. La majorité de ces disparitions est liée à un crash survenu en mars 2022 en Chine, qui a fait 132 victimes, dont neuf membres d’équipage. Un Boeing 737-800 de la compagnie China Eastern s’est brutalement écrasé dans un flanc de montagne, après une chute inexpliquée de plusieurs milliers de mètres en à peine quelques minutes. Une tragédie qui s’apparente, pour l’heure, à un acte volontaire. En novembre 2022, un autre crash a quant à lui fait 19 morts en Tanzanie.
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Baisse du taux d’accidents sur neuf ans
Quid des trois autres accidents mortels ? Ces derniers n’ont pas entraîné de victimes à bord des avions, mais en dehors. Dans deux cas, il s’agissait d’une collision entre des personnes au sol pendant que les avions décollaient ou atterrissaient. Pour le dernier, un employé au sol d’une compagnie aérienne a été aspiré par un moteur d’aéronef, aux États-Unis. Malgré ces accidents graves, l’IATA tire des conclusions positives dans son rapport. «L’industrie a amélioré ses performances globales en matière de sécurité au cours des dix dernières années», note l’organisation. Le taux d’accidentologie a en effet drastiquement diminué en dix ans : il est passé de 2,31 accidents par million de trajets en 2013, à 1,21 neuf ans plus tard.
Cela représente tout de même 231 victimes. «Au cours des cinq dernières années, il y a eu une moyenne d’environ sept accidents mortels par an pour les avions commerciaux (passagers et fret)», détaille le rapport. L’Afrique possède le taux d’accidents le plus élevé, avec 8,70 accidents par million en 2022. Elle est suivie de l’Amérique latine et des Caraïbes, avec 4,07 accidents par million de trajets. Les causes les plus courantes ? Des conditions météorologiques défavorables, le dysfonctionnement de l’appareil ou encore la non-conformité aux procédures opérationnelles standard.