Après l’annulation de leur vol prévu par Transavia, un couple, originaire de l’Ain, s’est retrouvé seul dans un Airbus A319 doté d’une capacité de 140 passagers. Une première !
Leur bilan carbone est catastrophique, mais ce n’était pas de leur ressort ! Comme le rapporte le journal Le Progrès , un couple de voyageurs français s’est retrouvé seul à bord d’un Airbus A319 de la compagnie Air France au départ de l’aéroport d’Agadir et à destination de Paris-Charles de Gaulle. En vacances une semaine au Maroc, le couple se serait retrouvé sans retour après l’annulation de leur vol pour Paris opéré à l’origine par Transavia. La filiale low-cost du groupe Air France-KLM aurait omis de les prévenir par mail, ainsi qu’une dizaine d’autres passagers.
Le couple «qui s’est retrouvé à errer dans l’aérogare sans assistance et sans aucun contact avec la compagnie aérienne», relate Le Progrès, a alors été pris en charge rapidement par Air France, qui les a placés dans un vol mis en place entre Paris et Agadir pour des clients de Transavia dont le vol a été annulé. «Nous voulions répondre en priorité à ce vol aller pour sauver leurs vacances, justifie le groupe Air France. Si le vol était bien plein à l’aller, assure-t-il, les passagers de nouveau bloqués pour le vol retour étaient moins nombreux ». Effectivement, deux passagers sur 140, c’est peu. La compagnie aérienne, qui reconnaît l’aspect « problématique » de ce voyage quasiment à vide, alors « qu’Air France est complètement engagé dans le virage de la transition écologique ».
Un bilan carbone désastreux
Le couple a pu quant à lui profiter d’un moment privilégié à bord de l’Airbus A319 : trois hôtesses aux petits soins, des annonces faites de vive voix, un repas au champagne… «On a vraiment eu le sentiment d’être des privilégiés, on a été traités comme des VIP», se réjouit la passagère auprès du quotidien local. Un traitement VIP, qui a un certain prix. D’après le calculateur d’empreinte carbone d’Air France, 319 kg de CO2 ont été rejetés dans l’air au cours des 2442 kilomètres qui séparent Paris d’Agadir, soit une consommation de carburant équivalente à 2,62 litres par passager pour 100 kilomètres. Le trajet de ce couple a donc nécessité 8960 litres de kérosène. Un bilan carbone désastreux pour la compagnie.
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