EN IMAGES – Par leur situation ou leur histoire, certains lieux de recueillement sont devenus des attractions touristiques. En France, en Europe ou aux États-Unis, notre sélection de cimetières qui se visitent comme des musées à ciel ouvert.
Le cimetière joyeux de Săpânța, en Roumanie
Ici, la mort est une fête. Le cimetière joyeux de Săpânța, situé dans le județ (région) de Maramureș, au nord-ouest de la Roumanie, est reconnaissable à ses stèles en bois peintes en bleu électrique. Une couleur qui, selon la tradition locale, est signe d’espoir et de liberté. Les 900 tombes, agrémentées d’épitaphes amusantes et de peintures sur le passé du défunt, sont un livre ouvert sur la vie de ce village depuis les années 1930 : le passé communiste, l’industrialisation, le travail dans les mines (fermées aujourd’hui) et dans les champs…
Informations :romaniatourism.com.
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Le cimetière de Morne-à-l’Eau, en Guadeloupe
À une quinzaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, la commune de Morne-à-l’Eau est surtout connue pour son cimetière aménagé sur les flancs d’un amphithéâtre naturel. Des familles n’hésitent pas à faire appel un architecte pour y faire ériger la dernière demeure de leur proche. Le jour de la Toussaint, le 1er novembre, et lors de la fête des morts qui a lieu le lendemain, le recueillement a des airs de grande fête. Des bougies allumées sur les 1800 tombes en carrelage noir et blanc créent un cadre féerique qui attire les familles et les touristes.
Informations :lesilesdeguadeloupe.com.
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Le cimetière du Père-Lachaise, à Paris
Molière, Guillaume Apollinaire, Jim Morrison, Édith Piaf… Arpenter le cimetière du Père-Lachaise, dans le 20e arrondissement de Paris, c’est voyager à travers l’histoire des arts et des lettres. Chaque année, près de trois millions de visiteurs se rendent dans ce cimetière toujours en activité qui constitue l’un des plus grands espaces verts de la capitale. Pour vous aider à vous repérer dans les 15 kilomètres d’allées et au milieu des 5000 arbres et 70.000 concessions, la Mairie de Paris a créé des plans thématiques (femmes célèbres, personnalités du monde des lettres, etc.). Vous pouvez également explorer les tombes et l’art funéraire avec une visite guidée d’environ deux heures (à partir de 20 €).
Informations :paris.fr.
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Le cimetière monumental de Staglieno, à Gênes
Ernest Hemingway le décrit comme «l’une des merveilles du monde». Ouvert en 1851, le cimetière de Staglieno doit sa renommée à ses milliers de statues et monuments sculptés aux 19e et 20e siècles. Il a été construit à l’écart de la ville, au nord de Gênes, en Italie, en application de l’édit napoléonien signé à Saint-Cloud en 1804 interdisant les enterrements à l’intérieur des églises ou au sein des villes pour des raisons d’hygiène. L’une des tombes, Appiani, a été choisie par le groupe de rock Joy Division pour la couverture de leur album Closer.
Informations :staglieno.comune.genova.it.
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L’Ancien cimetière juif de Prague, en République tchèque
Si la tombe la plus ancienne date de 1439, les derniers enterrements ont eu lieu en 1787, année où l’empereur Joseph II décrète l’interdiction d’enterrer dans les zones habitées. Le vieux cimetière juif de Prague, rattaché au Musée juif de la ville, compte 12.000 pierres tombales, mais le nombre de personnes qui y ont été enterrées s’élèverait en réalité à près de 100.000. Du fait du manque de place, les corps ont été empilés les uns sur les autres au fil des siècles et seraient aujourd’hui répartis sur une dizaine de niveaux souterrains. S’il y a une file d’attente devant le cimetière, vous pouvez acheter l’entrée dans n’importe quelle synagogue et revenir pour y accéder directement.
Informations :jewishmuseum.cz.
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Le cimetière de Green-Wood de New York, à Brooklyn
On y entre par un imposant portail gothique à deux arches. Non loin du célèbre Sunset Park, le cimetière de Green-Wood occupe une colline d’un quartier de Brooklyn depuis 1838 et offre ainsi une belle vue sur New York. Il est souvent considéré comme l’équivalent new-yorkais du Père-Lachaise à Paris. L’artiste Jean-Michel Basquiat et Samuel Morse, l’inventeur de l’alphabet du même nom et du télégraphe électrique, reposent dans ce cimetière parmi près d’un demi-million d’âmes.
Informations :green-wood.com
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Le Neptune Memorial Reef, en Floride
C’est un cimetière résolument pas comme les autres. Situé à 5 km au large de l’île de Key Biscayne, à Miami, le Nepture Memorial Reef est un récif artificiel conçu par l’artiste local Kim Brandell. Inauguré en 2007 et toujours en cours d’aménagement, il s’inspire de l’île mythique de l’Atlantide. Les familles peuvent «enterrer» les cendres de leur proche dans des sculptures en béton, jusqu’à 15 mètres de profondeur. Le site se veut respectueux de l’environnement et a été aménagé comme un lieu de vie pour les poissons et les coraux. Il est accessible à tous, aux familles qui veulent se recueillir comme aux simples plongeurs.
Informations :nmreef.com.
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Le cimetière de La Recoleta, à Buenos Aires
Surnommé «Petite Paris» à cause de son architecture semblable à celle des immeubles haussmanniens, le quartier de La Recoleta abrite le plus célèbre cimetière de Buenos Aires. Le long des allées s’alignent des mausolées en marbre de différents styles architecturaux : Art déco, Art Nouveau, néogothique… Parmi les tombes les plus visitées, citons celles des anciens présidents Sarmiento et Raúl Alfonsín, et surtout celle d’Eva Perón, actrice et femme politique très populaire dans le cœur des Argentins.
Informations :turismo.buenosaires.gob.ar.
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Okuno-in, le cimetière du mont Koya, au Japon
Avec ses 200.000 tombes, le cimetière Okuno-in est le plus grand du Japon. Dominé par des cèdres centenaires, il prend place à 800 mètres d’altitude sur le mont Koya. Cette montagne sacrée qui compte 117 temples est un lieu de pèlerinage bouddhiste qui vaut une excursion d’une journée depuis Osaka, à une cinquantaine de kilomètres de là. On y trouve le mausolée de Kobo Daishi (774-835), l’un des fondateurs de l’école bouddhiste Shingon, la plus répandue au Japon. Selon la légende, il ne serait pas mort mais reposerait dans une méditation éternelle.
Informations :koyasan.or.jp.
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Le cimetière juif du Mont des Oliviers, à Jérusalem
Mentionné dans la Bible, le Mont des Oliviers est un lieu sacré pour les trois religions monothéistes. Intégré aux Monts de Judée, il tire son nom des oliviers qui couvraient autrefois son territoire. Le sommet culmine à 800 mètres d’altitude et offre l’une des meilleures vues sur Jérusalem. Le cimetière aurait été fondé il y a 3000 ans et abriterait 150.000 âmes. À découvrir également à proximité, le Mont du Temple, site le plus sacré du judaïsme et troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine.
Informations :touristisrael.com.
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