En Bretagne ou en Charente-Maritime, les îles françaises de la façade Atlantique ont tout à offrir aux voyageurs en mal de dépaysement et d’air iodé. Notre sélection.
Elles s’étendent à quelques kilomètres du continent, de la Bretagne à la Charente-Maritime. On s’y rend le temps d’une journée ou sur quelques jours pour, parfois, goûter à une certaine solitude qui manque sur la terre ferme. Sur certaines d’entre elles, la voiture est bannie pour le plus grand bonheur des piétons et des cyclistes, qui peuvent à leur rythme traverser des paysages de falaises, de dunes ou de marais salants. Ouessant, Groix, île de Ré… Voici notre sélection de 10 îles à visiter le long de la côte atlantique française, classées du nord au sud.
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Bréhat, la plus piétonne
Le dépaysement est total. Et l’eau turquoise : en l’absence de vent, on voit jusqu’à 1,50 m de profondeur. Dès le débarquement à Port-Clos, on goûte la douceur du climat, presque méditerranéen, qui fait prospérer eucalyptus, palmiers, pins parasols, fleurs tropicales, hortensias et agapanthes – on peut d’ailleurs en acheter dans une pépinière sur place. Premier site naturel classé en France (en 1907), Bréhat (Côtes d’Armor) est couverte de granit rose. L’île longue de 3,5 km et large de 1,5 km est divisée en deux parties avec le bourg au sud et une nature sauvage au nord. Le tout se parcourt à pied, les voitures étant bannies de l’île.
Comment aller à Brehat ? Depuis l’embarcadère de l’Arcouest à Ploubazlanec (à 7 km de Paimpol) avec les Vedettes de Bréhat (10 minutes). Des excursions avec temps libre sur l’île sont proposées en été depuis Saint-Quay-Portrieux/Binic et Erquy.
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Ouessant, la plus éloignée du continent
Avec ses airs d’île du bout du monde, Ouessant (Finistère) est la dernière terre de Bretagne avant l’Amérique. Baignée par la mer d’Iroise, elle est située à une vingtaine de kilomètres du continent. Avec ses 8 km de long pour 4 km de large, l’île se parcourt facilement à pied et à vélo (à louer à votre arrivée au port du Stiff). Un sentier pédestre d’une quarantaine de kilomètres en fait le tour. Parmi les cinq phares de l’île, celui du Créac’h, haut de 47 mètres, est le plus puissant d’Europe avec une portée d’environ 60 km. S’il n’est pas ouvert au public, les visiteurs peuvent se tourner vers le musée des Phares et Balises situé au pied du phare.
Comment y aller ? Au départ de Brest (deux heures de traversée) ou du Conquet (une heure) avec la Compagnie maritime Penn ar Bed. En avion (18 minutes) avec Finistair au départ de l’aéroport Brest-Bretagne.
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Groix, la plus curieuse
L’origine de l’île reste un mystère pour les géologues, au point qu’elle constitue la seule réserve naturelle géologique à intérêt minéralogique de France. Si son patrimoine historique est assez pauvre, l’île, située à environ 15 km de Lorient, se rattrape largement avec les legs de la nature. La plage des Grands-Sables de Groix (Morbihan), longue de 2 km, est curieuse à plus d’un titre : seule plage convexe d’Europe, elle se déplace de plusieurs mètres chaque année et arbore toutes les nuances du grenat au blanc.
Comment y aller ? Au départ de la gare maritime de Lorient (45 minutes) avec la Compagnie Océane.
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L’île aux Moines, la plus grande du Golfe du Morbihan
Au large de Vannes, le golfe du Morbihan comporte une cinquantaine d’îles et îlots. L’île aux Moines (izenah en breton) est la plus grande d’entre elles. Un sentier côtier de 17 km permet de faire le tour de l’île qui doit son nom au fait qu’au Moyen Age, le roi de Bretagne Erispoë en fit don à l’abbaye de Redon. Son climat quasi méridional est à l’origine d’une végétation exotique luxuriante forte de 350 espèces. La Grande Plage, bordée de pins et de cabanes en bois et située à quelques pas de l’embarcadère, est propice au farniente.
Comment y aller ? Toute l’année avec Izenah Croisières depuis Port-Blanc à Baden (5 minutes), en saison avec Navix, les Vedettes du Golfe et les Compagnies du Golfe depuis Vannes (45 minutes).
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Belle-Ile-en-Mer, la plus grande île bretonne
Avec ses 17 km de long et ses 9 km de large, Belle-Île (Morbihan) est la plus grande des îles de Bretagne. Au trépidant port du Palais, dominé par l’imposante citadelle Vauban, on préférera découvrir la côte nord en débarquant à Sauzon, archétype poétique du port breton. Le long des 84 km de côte sauvage, on profite de points de vue époustouflants sur les falaises ciselées, les eaux turquoise et la mer déchaînée, en particulier depuis la Pointe des Poulains, près de laquelle on trouve un musée dédié à l’actrice Sarah Bernhardt.
Comment y aller ? Toute l’année au départ de Quiberon avec La Compagnie Océane (50 minutes), en saison au départ de Vannes avec Navix, La Compagnie du Golfe et Les Vedettes du Golfe (deux heures).
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Noirmoutier, la plus familiale
Ecoles de natation, clubs de plage, mais aussi pêche à pied et chasses au trésor en pleine nature… Noirmoutier (Vendée) est un petit paradis pour les familles avec enfants. À découvrir également, les marais salants traversés par un réseau de 84 km de pistes cyclables ; ou encore le bois de la Chaise marqué par de nombreuses criques et plages de sable fin. Si le pont de Noirmoutier est la principale porte d’entrée de l’île, on peut aussi y accéder par le passage du Gois, une route submersible de 4,2 km praticable 1h30 avant et jusqu’à 1h30 après l’heure de la marée basse.
Comment y aller ? Depuis Nantes par la route ou en bus (1h45) avec la ligne 13 du réseau Aléop), depuis Pornic en bateau en saison uniquement (une heure).
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L’île d’Yeu, la plus sauvage
Vendéenne par son architecture et bretonne par ses paysages, l’île d’Yeu (Vendée) est sans doute l’une des plus confidentielle de la côte Atlantique. Située à 17 km des côtes vendéennes, l’île se prête parfaitement à la pratique de la randonnée et du vélo. Le sentier côtier d’une trentaine de kilomètres est le meilleur moyen de découvrir son littoral qui contraste entre falaises abruptes et dunes de sable. Grâce à un climat exceptionnel, l’île accueille une grande variété de végétaux avec plus de 760 espèces sauvages. Habitée il y a 5000 ans déjà, elle compte de nombreux vestiges préhistoriques, comme des dolmens et des menhirs.
Comment y aller ? Toute l’année au départ de Fromentine avec la Compagnie Yeu-Continent (30 à 70 minutes), en saison au départ de Fromentine (45 minutes) ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie (une heure) avec la Compagnie Vendéenne.
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L’île de Ré, la plus cycliste
Avec près de 140 km de pistes cyclables, l’île de Ré (Charente-Maritime) est un paradis pour les cyclistes de tous niveaux, l’île étant relativement plate. Située au large de La Rochelle, l’île reliée au continent par un pont. Les marais salants, le phare des Baleines et le village fortifié de Saint-Martin-de-Ré font partie des incontournables de «Ré la Blanche», surnommée ainsi en raison de la teinte caractéristique de ses maisons traditionnelles.
Comment y aller ? Par la route ou en bus (ligne 3 des cars régionaux) depuis La Rochelle (30 minutes jusqu’à Rivedoux à l’entrée de l’île).
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L’île d’Aix, la plus fortifiée
C’est la seule véritable île de Charente-Maritime, Ré et Oléron étant reliées au continent par un pont. Longue de 3 km et accessible en 20 minutes en bateau au départ de Fouras, l’île d’Aix se distingue par ses petites maisons blanches aux volets colorés. Et aussi par ses fortifications, omniprésentes sur l’île et au large, et dont le principal est le Fort Liédot. C’est à Aix que Napoléon passa ses derniers jours en terre française, du 12 au 15 juillet 1815, avant d’entamer son exil vers une autre île, celle de Sainte-Hélène. Le Musée napoléonien et la place Austerlitz perpétuent le souvenir de l’empereur sur l’île.
Comment y aller ? Toute l’année au départ de la pointe de la Fumée à Fouras avec le Service maritime de l’île d’Aix au départ de la pointe de la Fumée à Fouras (20 minutes), en saison avec Croisières inter-îles au départ, notamment, de La Rochelle (1h15).
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L’île d’Oléron, la plus grande de la côte Atlantique
Avec une superficie de 175 km², Oléron (Charente-Maritime) est la plus grande île française après la Corse. Reliée au continent par l’un des plus longs ponts de France (3027 mètres), l’île, surnommée «la Lumineuse», jouit d’un climat doux et ensoleillé, digne des côtes de la Méditerranée. Un cadre idéal pour se promener à pied ou à vélo sur les 130 km d’itinéraires cyclables. À ne pas manquer, la visite des marais salants au Port des Salines, du site ostréicole de Fort-Royer et de la citadelle de Château d’Oléron.
Comment y aller ? Par la route ou en bus (lignes 6, 7 et 8 des cars régionaux) depuis Rochefort (une heure jusqu’à Saint-Pierre-d’Oléron), en bateau depuis La Rochelle (1h15).
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