DÉCRYPTAGE – Jugés peu esthétiques, polluants et emblématiques d’un tourisme de masse, ces mastodontes sont désormais boutés hors de certains ports. Au point que les compagnies de croisière se disent victimes de «cruise bashing».
« Oh mon bateau, tu es le plus gros des bateaux », aurait pu chanter Luis Mariano, eût-il assisté, en mars, au baptême du Wonder of the Seas. Sorti des chantiers de l’Atlantique, ce titan, long de 362 mètres, haut de 18 ponts et transportant 9 000 passagers, a raflé le titre de plus grand paquebot du monde au nez de l’Harmony of the Seas, son jumeau. Tous deux sont exploités par l’armateur américain Royal Caribbean, friand des formats XXL. C’est simple, sur les dix plus gros navires de la planète, il en possède neuf. Pourtant, « la taille n’a jamais été une fin en soi », assure Sean Treacy, son vice-président en charge de la partie hôtellerie.
« Nous voulons surtout que nos hôtes aient la plus grande palette de choix sur la même croisière», poursuit-il. Mission accomplie sur le Wonder : dans la même journée, le voyageur peut glisser sur le plus grand (décidément !) toboggan flottant, s’accrocher à une tyrolienne, surfer une vague artificielle ou grimper sur un mur d’escalade. Sans…